Fukushima Dai-Ichi, le confinement est un leurre !

English version

Andrei Sakharov (A. Caxapob) Mai 1989 :

Pour ma part, je suis convaincu que l’énergie nucléaire est nécessaire à l’humanité. Il faut la développer, mais seulement en garantissant une sécurité absolue, ce qui suppose que les réacteurs soient installés en sous-sol. ….
préface de "La vérité sur Tchernobyl" de Grigori Medvedev (Albin Michel 1990)
Pour beaucoup, l'énergie nucléaire semble être un choix relativement propre et logique dans un contexte de rareté croissante des ressources. Pourtant, le dossier nous oblige à poser des questions douloureuses: avons-nous bien calculé les risques et les coûts? Faisons-nous tout notre possible pour maintenir les gens dans le monde en sécurité?
La triste vérité est que nous sommes susceptibles de voir davantage de catastrophes semblables
Ban Ki-Moon secrétaire général de l'ONU Kiev 20/04/2011 Fukushima Dai-Ichi Mark I Containment GE BWR

Enceinte de confinement :

Dispositif permettant de susciter la confiance, en prétendant éviter la dispersion des matières nucléaires radioactives.
L'expérience actuellement en cours à Fukushima Dai-ichi, depuis l'évènement du 11 mars, menée en parallèle sur divers réacteurs, permet d'acquérir de l'expérience sur diverses variantes de dégradations et montre que ce dispositif joue parfaitement son rôle en fonctionnement normal.
Cependant en cas d'incident, d'accident ou de conditions anormales imprévues, inenvisagées, ou volontairement non retenues, son efficacité n'est pas démontrée.
La dispersion des matières radioactives (iode 131, césium 137, strontium... ) est effectuée, par voie aérienne en une quinzaine de jours au niveau de la planète, (23 mars en France) voire plus rapidement à des concentrations significatives en cas de diffusion non contrôlée par le commerce international de produits agricoles, notamment des produits laitiers et des plantes à feuilles cultivées à proximité de la centrale, pour lesquels les seuils de contrôle seront relevés (UE 31 mars).
Dans le cas où la proximité de l'océan le permet un rejet massif de l'eau de refroidissement en circuit ouvert gagnera la chaîne alimentaire marine.

Les enceintes de confinement, pour augmenter la confiance, sont multiples :

(parfois appelées aussi barrières de confinement)

Une enceinte extérieure,
bâtiment réacteur
(confinement building/containment building)

centrale nucléaire accidentée à Fukushima légére en tôle sur structure métallique, sa constitution est particulièrement étudiée en vue de sa fonction, la forme parallèlipipèdique ressemble à un bâtiment habituel pour ne pas susciter d'appréhension comme pourrait le faire l'apparence plus industrielle du réacteur, le décor de peinture à motif dégradé a pour but une meilleure insertion psychologique pour le public dans l'environnement naturel.
Cette enceinte est présentée comme pouvant retenir des contaminations radioactives. Elle protège de la pluie la piscine de combustible usagé, ainsi que des regards la grue et les opérations de maintenance, et retient les émanations éventuelles par une mise en dépression en fonctionnement normal.
Elle est suffisamment étanche (ce qui est assez difficile), pour retenir le gaz hydrogène, les démonstrations récentes l'ayant prouvé.
En cas d'incident, l'hydrogéne, généré par radiolyse ou par réaction à haute température de l'eau de refroidissement sur le métal zirconium des barres de combustible non refroidies de la piscine ou du coeur, après avoir dans ce dernier cas traversé les enceintes de confinement plus internes et plus épaisses, s'accumule et provoque au bout de plusieurs jours (permettant d'évacuer la proximité de la centrale et éloignant en celà, les caméras trop proches) une explosion qui souffle le toit, découvrant alors à l'air libre l'enceinte intérieure en béton, que l'on peut alors refroidir comme la piscine par des moyens externes adéquats et improvisés, bâche d'eau de mer de 7,5 tonnes par hélicoptère C47, camions à eau de pompier, camion grue à tuyau pour livraison de ciment, une fois les possibilités des moyens ultimes épuisées.
L'usage de bateau pompe (présents dans les ports, et que l'on voit en action lors de festivités) n'a pas été tenté, ni même peut-être été envisagé, alors que l'approvisionnement en eau douce par des barges est réalisée finalement en une journée depuis un port proche après avoir été initialement non mis en place.
Cette explosion, qui n'a rien d'accidentelle, car parfaitement reproductible, dans des circonstances comparables sur les réacteurs successifs voisins, permet d'obtenir une image lointaine maitrisée et moins impressionnante, rassurante même car l'on peut immédiatement préciser qu'elle n'est pas nucléaire et qu'elle est parfaitement comprise (hydrogène), alors cependant qu'une telle hypothèse, n'avait pas été précédemment énoncée ni même envisagée, aucune mesure n'ayant semble-t-il été prise lors la construction de l'enceinte extérieure pour permettre l'évacuation de cet hydrogène, ni aucune mesure d'urgence improvisée tentée à cet effet (initialement tout au moins) sauf finalement au 5 et 6.
Une analyse plus précise montre que du matériel fortement radio-actif a été éjecté par l'une des explosions au moins jusqu'à 1,5 km du réacteur, sans que l'on soit certain qu'il provienne d'une piscine, ou d'une explosion concernant une enceinte plus interne. La répétitivité des explosions malgré la différence dans leur développement soit vertical soit essentiellement horizontal permet une communication unifiée sans nécessité d'entrer dans ce type d'explication.
Suivant le cas, au lieu de laisser la structure de poutrelles métallique solide, à l'air après avoir soufflé les parois légères, un incendie complémentaire viendra faire se tordre et s'écrouler celles-ci en un enchevètrement caractéristique.
Pour rassurer il conviendra de préciser que "le bâtiment réacteur ne constitue pas une barrière de confinement au sens de la sûreté".

Enceinte en béton :
(Concrete shell / drywell)
(Steel containment vessel) / liner / inner containment structure

Coupe de la centrale accidentée Schéma de dégradation possible et sans doute vérifiée des réacteurs 1 à 3
La fonte partielle du combustible au fond des cuves 1 à 3 est reconnue au 15 Avril
Le combustible fondu a traversé l'enceinte pressurisée du coeur et l'enceinte de confinement (déclaration du 17 Mai)
Elle recouvre intégralement l'enceinte métallique du coeur mais ne contient pas en fait le reste du circuit de refroidissement, elle assure une protection mécanique de l'enceinte intérieure, une atténuation des radiations éventuelles. Pour éviter une surpression il est semble-t-il possible et prévu d'évacuer la vapeur hors de cette enceinte, avec pour conséquence le relachement de radioactivité. Le refroidissement de cette enceinte est possible par aspersion externe une fois l'enceinte extérieure détruite.
En fait l'enceinte se compose d'une double couche, l'une interne en acier ayant une fonction d'étanchéité et pourvue d'un capuchon jaune amovible au sommet, (son atmosphère est inertée à l'azote en fonctionnement normal), l'autre externe en béton, non totalement continue, ayant une fonction structurelle de maintien et une fonction biologique de protection (radiations, neutrons), cette dernière étant réalisée par des parties amovibles au sommet déplacées selon les besoins des chargements/déchargement.
Cette enceinte semble aussi composée (dans le cas BWR considéré) d'un tore en acier à la base recueillant automatiquement le surplus de vapeur d'eau de refroidissement en cas de surpression (compartiment humide/piscine de condensation, Wetwell/suppression chamber/doughnut) et situé dans les sous-sols mais à l'extérieur de la protection béton.
Le circuit de refroidissement du coeur n'est pas contenu dans l'enceinte en béton, mais sort à l'extérieur jusqu'au bâtiment turbine.
Cavité sèche en fonctionnement normal il est possible d'y injecter de l'eau pour tenter de refroidir par l'extérieur la cuve du réacteur.
L'expérience de Fukushima semble montrer (2 avril) qu'au réacteur 2 l'enceinte en béton (ou au moins un puits extérieur) est fissurée et présente une brèche par où s'échappe (7T/h) l'eau fortement radioactive pour semble-t-il rejoindre d'une façon ou d'une autre l'océan Pacifique.
(Apparemment à travers des conduits prévus pour la puissance électrique, compte-tenu sans doute d'un niveau d'eau certainement élevé dans le bâtiment turbine.)
De plus un radier est disposé sous l'ensemble, sans que l'on soit certain de sa tenue initiale en cas de fusion du coeur, comme l'expérience de Tchernobyl l'a montré.
De l'eau très contaminée est décelée à 15 m de profondeur.

Enceinte métallique du coeur / cuve du réacteur :
(Reactor vessel/pressure vessel/RPV)

Epaisse de 20 cm d'acier, cette cuve du réacteur contient le coeur, et communique avec le circuit de refroidissement. Elle contient de l'eau et de la vapeur (Boiling Water Reactor).
En fait en tant que confinement elle comprend la totalité du circuit de refroidissement primaire, dont l'épaisseur au niveau des canalisations est peut-être différente, la résistance et l'étanchéité de cet ensemble étant celle de la partie la plus faible. De plus l'étanchéité doit être assurée aux orifices d'insertion des barres de contrôle, situées en fond de cuve, ce qui est sans doute plus difficile en cas de température anormale voire de début de fusion du coeur (a fortiori de fusion partielle ou totale).
Pour éviter une surpression il est prévu d'évacuer la vapeur hors de cette enceinte, avec pour conséquence le relachement de radioactivité.
Le fait sur une enceinte que la pression soit ramenée à la pression atmosphérique est le signe que le confinement n'est plus assuré.

L'enceinte de confinement ne confine rien en l'absence d'énergie électrique et de circuit de refroidissement opérationnel, car elle se trouve rapidemment et inévitablement détruite par l'évolution du coeur en de telles conditions.
Aucun circuit de refroidissement alternatif de secours n'est prévu en l'absence d'énergie électrique.
A Three Miles Island (TMI) l'énergie électrique n'avait pas fait défaut.

Gaine en métal qui enveloppe le combustible :
(fuel zircalloy cladding)

En alliage de zirconium, Zircalloy, elle est la première à céder à la chaleur lors de la fonte du combustible, intervenue en 5 heures à Fukushima.

Confinement médiatique :

Par souci d'apaisement, par absence d'information, par optimisme, la fonte complète des 3 coeurs, énoncée d'emblée par certains experts, ne sera reconnue par l'opérateur qu'au bout de 2 mois (15 Mai).

Enceinte supplémentaire :

Concept palliatif. Il est envisagé fin mars (mais ce n'était pas prévu), afin de créer une nouvelle enceinte de confinement, de recouvrir les réacteurs, comme pour le sarcophage de Tchernobyl, mais sous forme textile ? , constatant ainsi la non-efficacité des dispositifs prévus à la construction. Sa mise en place qui n'a fait l'objet d'aucun signe de début de réalisation, ne semble pas (au 5 avril) envisagée avant septembre.

Zones d'évacuation :

Initialement de 3 Km, elle couvre la distance de 1,5 Km où ont été projetés, retrouvés et sommairement recouverts des morceaux de combustibles nucléaires, provenant vraisemblablement des piscines lors des explosions d'hydrogène.
Portée à 10 km (y compris à Dai-Ini) puis à 20 Km de rayon elle délimite une zone de protection radiologique en bordure de laquelle une dose journalière supérieure à la dose annuelle admissible a été constatée, ainsi qu'une certaine protection en cas d'évolution défavorable (rencontre du corium avec une masse d'eau).
Des autorités étrangères (USA) préconisent un éloignement de 70 à 80 Km pour leurs ressortissants.
L'évacuation sera toujours présentée comme temporaire (3 jours à Tchernobyl), afin d'être réalisée plus rapidement et éviter toute charge émotionnelle.
Il est cependant fortement recommandé de se munir de ses documents essentiels, et de ne pas laisser les enfants abandonner leur doudou.

Zone interdite :

La zone d'évacuation de 20 km a vocation à se transformer en zone interdite (20 avril). (27000 foyers expulsés). Tout accès se verra interdit sous peine d'amende. Seul un retour accompagné, d'une personne par foyer sera autorisé, d'au plus quelques heures pour récupérer quelques affaires avant contrôle et décontamination au retour.
La zone initiale de 3 km ne bénéficiera pas de cette mansuétude.
Il ne s'agit plus d'une zone de protection temporaire par risque d'irradiation ou d'explosion, mais d'une première zone dont la contamination radiologique durable est reconnue. Les animaux domestiques ou le bétail ne pourront y être entretenus. Au bout de 2 mois les autorités en demanderont l'abattage (10 000 vaches pour une région d'élevage comme Fukushima).

Zones d'évacuation planifiée :

Concept complémentaire palliatif apparemment improvisé, introduit au bout d'un mois (annoncé le 11 avril) dont la dénomination rassure sur le contrôle des évènements. Ces zones au delà des zones précédemment évacuées dans l'urgence, ne sont pas définies géométriquement par une distance au site, critère retenu a priori en l'absence de connaissance précise du risque radiologique réel, mais désignées en fonction des mesures in situ, compte-tenu d'une répartition de la contamination variable (en tache de léopard), suivant l'endroit en fonction des conditions géographiques locales ou météorologiques, et de l'acceptation d'un retour à la normale dans les 6 mois à un an improbable, pour permettre de ne pas accumuler une exposition à des doses limites même pour du personnel du nucléaire (20 milliSievert par exemple).
L'évacuation du public dans ces conditions ne pourrait manifestement être présentée comme temporaire à court terme, et se ferait sous un mois pour éviter tout mouvement massif simultané. Ces zones peuvent également concerner des zones où compte-tenu des évacuations volontaires, les services et commerces ne sont déjà plus assurés et où il est difficile de laisser la population.

Confinement :

Le confinement du public est une technique destinée à rassurer le public contre l'effet des radiations nucléaires, cette technique est appliquée dans une zone entourant la zone d'évacuation (20 à 30 Km à Fukushima).
Cette mesure palliative laisse implicitement présager lors de son annonce un retour rapide à la normale.
Les bénéficiaires de ces dispositions ne sont pas pris en charge pour une évacuation, doivent vivre sur leurs réserves personnelles et ne disposent plus de commerces ouverts, assez rapidement l'eau du robinet est annoncée comme impropre à la consommation. Une distribution de pilules d'iode peut être effectuée.

Plus la population est nombreuse et dense plus le confinement sera préféré à l'évacuation afin de diminuer les contraintes de relogement et les problèmes de logistique liés à l'évacuation.

Au fur et à mesure qu'une situation stable s'établit dans la durée, mais dans une ambiance restant radioactive, il sera suggérée une évacuation sur une base individuelle volontaire, après l'absorbtion de doses cumulées croissantes.
A défaut de contrôle ou de décontamination un certificat de non contamination sera exigé des personnes évacuées ou confinées afin de rassurer les personnes extérieures ou déjà évacuées.
Au bout d'un mois (15 avril) une indemnisation forfaitaire sera offerte par l'opérateur sur injonction du gouvernement, aux personnes déplacées et confinées dès qu'il sera accepté que cette situation est irréversible, à raison de 12 000 $ pour les familles, 9000 $ pour les personnes seules, pour un total de 600 millions de $.
De même afin de ne pas trop agrandir les zones interdites notamment à la rentrée des classes il sera procédé à un relèvement général de la limite annuelle pour le public (1 mSv) jusqu'à 20 mSv y compris pour les enfants.

Pampérisation :

Technique nouvelle (étymologie : Pampers (tm)) utilisant les propriétés absorbantes de certains matériaux pour éviter les fuites des couches-culottes et des centrales nucléaires.
Parfaitement au point pour les couches-culottes et les litières pour animaux, l'intérêt de son usage pour les centrales nucléaires n'est pas établi à ce jour (3 avril). Cette démarche apparemment en échec, a occupé l'espace médiatique pendant 2 jours avant que l'objectif recherché soit atteint par d'autres moyens.
Préconisée pour se substituer à l'usage de ciment dont les propriétés d'emploi sont dégradées en ambiance fortement radio-active, elle s'est vu favorablement concurrencée par l'emploi de silicate de soude ("liquid glass") pour étanchéifier un sol gravillonaire.

Piscine :
(Spent fuel pool)

Le combustible nucléaire, après emploi est retiré du coeur et stocké dans une piscine, en attendant la baisse de sa radioactivité. Le combustible (déchet nucléaire radio-actif) doit rester immergé. Le recomplètement de l'eau perdue par évaporation doit être assuré par un débit permanent de l'ordre d'1 l par seconde pour 3000 m3.
Les piscines ne sont pas placées dans une enceinte de confinement autre qu'une structure légère en dépression protégeant de la pluie, l'absence d'eau n'étant pas envisagée.
En ce cas des matières radio-actives peuvent rejoindre l'environnement (cf. réacteur 4). Les piscines ont vocation à recevoir par transfert sous-eau les éléments du coeur après usage, ainsi que les éléments neufs nouvellement livrés avant leur installation.(Spent /and new fuel pool)
Une piscine peut ainsi contenir plus de combustible que le coeur, elle est moins susceptible de reprise de criticité, dans la mesure où les éléments sont placés plus écartés les uns des autres, ou accompagnés d'éléments absorbants
Signes de reprise de criticité dans la piscine n°4 au 15 Avril Dominique Leglu

Arrêt du réacteur nucléaire :

Situation dans laquelle la réaction nucléaire en chaîne (neutrons) est arrêtée par insertion dans le coeur de matériau absorbant (barre de contrôle). Le coeur composé de combustible nucléaire et de déchets (produits de fission) reste une source thermique résiduelle significative (qq MW) trés lentement décroissante, qu'il est nécessaire de refroidir en permanence afin d'éviter son élévation de température, voire sa fusion.
Compte-tenu de la géométrie du coeur ce refroidissement n'est pas réalisé de manière statique, mais nécessite une circulation d'eau.
Il ne semble pas que la conception actuelle des centrales permette une circulation passive par simple thermosiphon (comme dans une piscine de stockage, qui nécessite simplement le recomplètement de l'eau évaporée).
L'obtention de l'arrêt nécessite un certain temps.

Arrêt à froid :
(Cold Stop)

La situation d'arrêt sûr, obtenue après refroidissement initial, nécessite cependant l'intégrité du circuit de refroidissement, (tuyauterie, pompes) et la présence permanente d'énergie électrique.
L'emploi de cette désignation permet de suggérer l'absence de cette contrainte.
Certains réacteurs aux Etats-Unis d'Amérique auraient été modifiés postérieurement à 2001, pour pouvoir assurer ce refroidissement par gravité en secours.
L'obtention de l'arrêt à froid est envisagé vers janvier 2012.

Chaleur résiduelle :

Désigne dans le cas d'une centrale nucléaire la chaleur générée après l'arrêt par la poursuite de la désintégration spontanée des radio-nucléides, présents dans le coeur.
L'usage consacré de cette expression pour cette notion, ne doit pas la faire confondre, avec la chaleur disponible à la source froide d'une centrale classique en fonctionnement normal et utilisable pour du chauffage en co-génération, ni même avec la chaleur déjà présente dans l'eau chaude du circuit de refroidissement lors de l'arrêt.

Réacteur déchargé :

Un réacteur est déchargé lors de période de maintenance annuelle où il est procédé à une rotation de la charge par tiers.
Un réacteur déchargé peut ainsi contenir 2/3 de la charge de combustible.

Fusion du coeur :

Cette situation est à éviter. Elle est considérée par certains comme hautement improbable (a priori).
Situation dans laquelle faute de refroidissement suffisant, le combustible et ses gaines en ZircAlloy fondent.
La géométrie est modifiée, les barres de régulation absorbant les neutrons ne sont plus opérationelles (bloquées) et le combustible nucléaire, peut localement recouvrer des conditions favorables à la reprise de la réaction en chaîne.
Le mélange entre le combustible, les gaines, l'enceinte en acier forme un magma très dense appelé
corium.
La fusion du coeur est intervenue 16 heures (5 heures ?) après l'arrêt du refroidissement dans le réacteur N°1 mais ne sera publiquement reconnue que deux mois plus tard par l'opérateur TEPCO.
La masse de combustible nucléaire de la centrale est d'environ (150 T / 90T /coeur, 1500 T sur le site ?).
La masse critique de matériau fissile est par exemple d'une quinzaine de kg, en l'absence de toute concentration de neutron. En cas de fusion du coeur, la reprise de la réaction en chaîne, peut assurer une montée en température, susceptible d'atteindre la température de fusion de l'acier. voir syndrome chinois
a priori, les cuves des années 70 ne sont pas dimensionnées pour tenir

"le percement du radier prendrait plusieurs jours, laissant un délai suffisant pour prendre toutes les dispositions en matière de protection" (sic).

Reprise de criticité :

Cette condition peut intervenir dans un coeur où elle peut conduire à la fusion totale ou partielle ou dans une piscine lorsque les conditions propices sont réunies.
Des phénomènes locaux divers peuvent en limiter l'évolution rapide qui en cas d'emballement, sans développer des énergies optimisées comme dans une arme nucléaire peuvent entraîner des conséquences préjudiciables comme à Tchernobyl.
Un fonctionnement aléatoire partiel pulsatile peut être envisagé, conduisant à l'absence de décroissance thermique.
La présence non décroissante d'iode 131 est un indice pouvant laisser supposer une reprise de criticité.
De même que la présence de chlore 38 lors de l'usage d'eau de mer salée pour le refroidissement, traduit la présence de neutrons, jamais absente cependant même à l'arrêt.

La centrale nucléaire à coeur ouvert :

Une simple piscine à ciel ouvert où la reprise de criticité participe à l'élévation de température permet de faire une démonstration de ce concept.

Nuage :

Deux situations sont possibles, soit l'extension du nuage est limitée par un phénomène météorologique salvateur, par exemple l'anticyclone des Açores, préférentiellement aux frontiéres nationales (par ex Tchernobyl 1986), aujourd'hui celles de l'Union Européenne à 27 (ou de l'espace Shengen ? ), soit ce qui semble le cas actuellement, le nuage va recouvrir la planète entière, préférentiellement l'hémisphère concerné (Nord en l'occurrence), assurant ainsi une dilution telle, que le niveau se verra déclaré non mesurable dans un premier temps, puis non significatif, enfin certainement sans danger, au moins sans besoin de prise de mesure de précaution quelconque.
Rien sur les balises directement (CRI-RAD ou IRSN), trace infime dans l'eau de pluie mais aucun risque aujourd'hui pour la santé (on n'en est pas là)".
Au 2 avril la Chine a détecté de l'iode 131 sur tout son territoire à l'exception du Tibet (CCTV) à une concentration rassurante 100 000 fois inférieure à la norme.

L'absence de dangerosité des radiations en elle-même signifie-t-elle que les radionucléides une fois entrés dans l'organisme directement ou après concentration à travers la chaîne alimentaire ne peuvent présenter de risque à long terme, au moins statistique, en particulier pour ceux à plus longue demi-vie comme le césium ?
même à des concentrations initialement non décelables dans l'atmosphère.
Quelle est la distance à laquelle la répartition aérologique des polluants radioactifs devient réellement inoffensive ?
Aucune information n'est donnée à cet effet, la zone de 30 Km, où il est dans un premier temps conseillé de rester confiné à l'intérieur, étant sans doute un minorant de cette valeur.
Localement il est bien évident que le "nuage" (ou panache) est potentiellement dangereux, afin d'éviter toute panique il convient donc de ne pas diffuser les simulations météorologiques, que certains seraient susceptibles de réaliser, cette politique semble être mise en oeuvre de manière reconnue au Japon.

Pilule d'iode :
Capsules d'iode, pastilles d'iode ou comprimés d'iode
(iodine pills, iodine tablet)

Constitué d'iodure de potassium la dose pour un adulte est habituellement de 130 mg en prise unique, soit 900 fois la dose journalière admissible de 150 µg. Son concept d'emploi correspond à une prise préalable à une exposition contaminante. Cela permet de rassurer, en donnant une impression de contrôle sur la situation, en particulier dans une phase d'évacuation après confinement.
Afin de contrôler les populations, ce moyen est réservé en France aux autorités, distribué de manière symbolique autour des centrales, dans un rayon de 10 km, afin de pallier les difficultés de distribution en urgence.
Distribué nominativement et gratuitement, cela montre la sollicitude, et la prévoyance des autorités, d'une part, permet de culpabiliser et documenter ceux qui ne viennent pas retirer leur plaquette de comprimés, ou ne la gardent pas en permanence à portée de main, tout en suggérant un sentiment de sécurité chez la grande masse, exclue du dispositif, qui peut ainsi penser être à l'abri du risque, qui est ainsi manifestement géré et pris en compte.
La zone 10 km est à comparer à une zone de 15 km dans d'autres pays et la zone d'interdiction de 20 km et d'évacuation de 30 km à Fukushima.
Dans la pratique de la gestion de crise, des comprimés ont été distribués aux Français par l'ambassade à Tokyo au risque de froisser les autorités japonaises et envoyés en prépositionnement à Saint Pierre et Miquelon et dans ses territoires outremer situés dans le Pacifique.
Des seuils de prise d'iode de 50 mSv (France) et 100 mSv (Japon) sont évoqués. La saturation en iode stable de la thyroide est efficace (facteur 90), mais n'a aucun effet vis à vis du césium dont les effets à long terme sont plus pérennes (30 ans au lieu de 8 jours de demi-vie). Un peu comme le vaccin contre l'hépatite B ne protège pas de l'hépatite C.
Afin de minimiser les désagréments toujours possibles, (plus susceptibles de se produire chez les personnes agées fragiles) et les risques judiciaires correspondants, et permettre une allocation optimale (rationnement) en cas de quantité disponible insuffisante, la consigne d'emploi limite à 45 ans la préconisation d'utilisation, les personnes ayant atteint cet age ayant de ce fait peu de chances de développer un cancer avant d'avoir atteint l'age de leur fin de vie économique utile, voire ayant été exposées dans leur jeune age aux conséquences des expériences atmosphériques, auxquelles leur condition médicale éventuelle pourrait également être attribuée.
De plus, la dose saturante en iode stable, d'action rapide en moins d'une heure, est éliminée rapidement et doit être renouvelée toutes les 24 H si les conditions de contamination n'ont pas été écartées.
l’Organisation Mondiale de la Santé préconise la distribution de pastilles d’iode dans un rayon de 500 km autour de chaque centrale nucléaire
En cas de prise de conscience par une partie de la population qui a vécu d'autres crises et ne compte pas seulement sur le gouvernement pour avoir les stocks nécessaires en temps utile une campagne médiatique est organisée dès les premiers jours. L'express le 16 mars
l'avis de L'OMS
On voit bien que ce palliatif semble difficilemment applicable en cas de contamination diffuse.
Il ne sera donc pas proposé.

Avez vous essayé de vous procurer des comprimés d'iode en France ?


Tout sera fait pour que la population n'y ait pas accès, non distribution au delà des zones prévues, non accessibilité dans les pharmacies, par non mise en place auprès des grossistes, non importation des génériques de fournisseurs étrangers, y compris par les grandes chaînes de pharmacie qui pourraient économiquement être tentées par la démarche, diffusion de message d'information successifs rassurants auprès des pharmaciens, qui ne disposent d'aucun stock, voire déconseillant l'usage du produit.
Ceci dans un contexte d'actualité qui aurait pu permettre de mieux sensibiliser l'opinion en vue d'un accident local. Seul 52 % des français concernés auraient retiré leur plaquette suite à la campagne des autorités à cet effet.
"Pour s’en procurer, rien de plus simple, il suffit de se rendre dans n’importe quelle pharmacie. Les pilules d’iode peuvent être achetées sans ordonnance et ce sont les pharmacies elles-mêmes qui fixent les prix. Les pilules d’iode ne sont pas remboursées par les complémentaires santé. En revanche, de nombreuses pharmacies sont actuellement en rupture de stock. A la suite d’une trop forte demande, le gouvernement a décidé de ne pas céder à la panique et de réguler l’accès aux pilules d’iode. En cette période de crise, la production et la distribution des pilules d’iodes sont exclusivement assurées par la Pharmacie centrale des armées."
Malgré les messages rassurants des autorités, certaines pharmacies ont reçu des demandes concernant des pastilles d’iode.

Iodure de Potassium disponible en Belgique En Belgique 40 millions de comprimés ont été approvisionnés et font l'objet d'une campagne depuis le 14 mars, la distribution est prévue autour des centrales, et chaque belge doit pouvoir y avoir accès :
"Les autres Belges pourront l'obtenir sur simple demande".

La stratégie prévue dans les PPI est en France aux mains des préfets et ne couvre semble-t-il que le cas d'accident local.
Il ne semble pas y avoir de disposition prévisionnelle concernant le cas de Fukushima (qui d'ailleurs était "impossible").

Est-il possible d'avoir une stratégie de précaution en cas de contamination diffuse à faible niveau ?

Est-il préférable de ne pas être carencé en iode ?
Quelle protection est susceptible d'être apportée par une supplémentation en complément alimentaire iodé, par une prise journalière à une dose intermédiaire (entre 1 et 900) la dose journalière admissible ? avec quels risques ?

Système de refroidissement :

Le système de refroidissement est un composant essentiel de la centrale dans son fonctionnement normal.
C'est lui qui extrait toute la puissance thermique du coeur, dont seulement une partie est transformée en électricité, l'essentiel comme dans toute machine thermique servant à réchauffer le paysage.
Il est doublé de divers systèmes d'urgence ou de sécurité dont tous nécessitent la présence d'énergie électrique.
Aucune réserve d'eau douce proche sous forme d'étang n'est prévue, pour éviter en situation de fuite (impossible) de refoidir avec de l'eau de mer, qui va détériorer le système, de même aucun réservoir ni même simple bassin à l'air libre de capacité suffisante (ou mieux lagune couverte) n'est disponible pour recueillir l'eau fortement contaminée, générée par un refroidissement désespéré en circuit ouvert (sauf l'océan tout proche).

Poursuite du refroidissement :

Lorsque la cuve du réacteur fuit à un niveau qui ne permet de maintenir un niveau d'eau qu'au dessous du bas des barres de combustibles, celles-ci fondent entièrement au fond de la cuve, ce qui permet la poursuite du refroidissement comme le montre l'évolution du réacteur N°1.

Cercueil liquide :
(water coffin / water tomb / 水棺)

Technique palliative proposée par Tepco, consistant à remplir d'eau l'enceinte de confinenent pour y baigner la cuve. Sorte de bain marie à l'envers elle vise à refroidir le fond de cuve par l'extérieur pour retarder sa percée par un corium chaud, au risque de soumettre l'enceinte de confinement en béton à des efforts importants.
Ne présente pas d'intérêt si le corium est déjà sorti de la cuve.
De plus en cas d'explosion éventuelle au niveau d'un corium la présence massive d'eau pourrait transmettre les contraintes mécaniques plus efficcacemment au détriment de l'enceinte extérieure, par un effet de bélier hydraulique.
Il ne semble pas que cette technique ait été réellement mise en oeuvre.

Océan Pacifique :

C'est le plus grand océan du monde, la masse d'eau qui le constitue permet de diluer à des valeurs indécelables et sans conséquence des quantités très élevées de polluants en particulier nucléaires, qui dissous, semblent se diffuser plus aisément que des polluants pétroliers. Le débordement d'eau très fortement radioactive issue d'arrosage de réacteurs en perdition, par de très forts volumes d'eau en circuit ouvert permet d'évacuer aisément la radioactivité dans l'océan et d'abaisser ainsi les coûts de traitement locaux (3 avril).
Outre les bienfaits d'un refroidisemment aisé en fonctionnement normal le positionnement de centrales nucléaires en bordure de mer immédiate est très judicieux lors de la sortie du mode de fonctionnement nominal, en particulier le choix de l'océan pacifique.
De plus (à partir du 4 avril) le déversement volontaire dans l'océan de la quasi totalité de l'eau de refroidissement employée depuis le début de l'incident (environ 10 000 m3 pour 60 000 m3 au total) permet d'éloigner cette eau faiblement radioactive qui nuit à la poursuite sereine des travaux, et libère ainsi une capacité de stockage pour de l'eau fortement contaminée, attendue dans la suite du processus.

Incontinence nucléaire :

La faillite inéluctable du confinement en l'absence de refroidissement conduit à une situation d'incontinence nucléaire.

Diffusion et dilution :

La diffusion de matières dangereuses est à éviter c'est le principe du confinement.
Lorsque le confinement n'est plus réalisé, le salut est dans la dilution.
La dilution nécessite la diffusion.
Quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limite.
(Sagesse populaire)

Probabilité de panne totale électrique dans un groupe de centrales nucléaires :

Elle est très faible : Cette situation s'est cependant réalisée pendant 10 jours à Fukushima pour l'ensemble des réacteurs 1 à 4 qui bénéficiaient sans doute d'un regroupement au niveau des circuits.
Curieusement les réacteurs 5 et 6 un peu à l'écart mais apparemment à même distance de la côte, ne semblent pas avoir souffert (ils étaient à l'arrêt et un groupe générateur a continué à fonctionner).
A Fukushima (1-4) un groupe de secours semble avoir fonctionné au moins une heure, soit vraisemblablement du tremblement de terre au tsunami, et a peut-être participé à la bonne remontée des barres de contrôle lors de la mise à l'arrêt automatique (système hydraulique). La suite a été prise en compte par des batteries, assurant l'alimentation pendant quelques heures (8 en principe /4 aux US) ce qui a sans doute renforcé une impression initiale de faible gravité et de soulagement après un tel Tsunami et permettant l'approvisionnement de groupes diesel mobiles de secours, dont le raccordement s'est avéré impossible (problème de longueur de câble ? de prise ? 50/60 Hz? de tableau électrique ?)....

Rétablissement de l'alimentation électrique :

Présenté rapidement comme nécessaire à la reprise du refroidissement après remise en état du circuit d'origine, il servira à rendre les salles de contrôles utilisables, assurer un éclairage des locaux, l'alimentation des instruments de mesure.
Le redémarrage du circuit de refroidissement d'origine s'avérant problématique, voire illusoire, l'interprétation d'une image satellite conduit à penser qu'une partie des pompes ont été définitivement mises hors service par le Tsunami.

Plutonium :

Composant essentiel du combustible alternatif MOX utilisé sans trop d'appréhension lors de rechargement du réacteur.
en cas de rejet massif dans l’atmosphère, ça libèrerait plus de noyaux très radiotoxiques.
une dose d'un microgramme serait létale. plus.
10 tonnes auraient été répandues dans l'atmosphère lors des essais atmosphériques au 20ème siècle.

Sûreté des centrales nucléaires :

Nous pouvons être rassurés :
"Les systèmes de sûreté et les barrières de confinement des réacteurs qui fonctionnent aujourd'hui sont conçus pour que la radioactivité reste confinée même en cas de fusion du cœur, l'accident le plus grave qui se traduit par la perte du réacteur."

Un réacteur nucléaire est sûr, il est conçu pour résister structurellement et s'arrêter en cas de tremblement de terre ou de tsunami, (apparemment vérifié pour l'arrêt).
Un réacteur arrêté est sûr, car il continue à être refroidi par le circuit principal ou de secours, (non vérifié en l'absence de courant).
Seul un réacteur arrêté et en maintenance (coeur déchargé) est sûr :
oui si la piscine reste pleine d'eau, ce qui n'est semble-t-il pas aisément réalisé pour une piscine de 3000 m3 située à hauteur de 4étage d'un bâtiment touché par un tremblement de terre et sans arrivée d'eau par gravité (cf. réacteur N°4) surtout si elle contient l'équivalent de 2 coeurs.
Il semblerait donc que seul un réacteur à l'arrêt, coeur déchargé, et piscine sans combustible soit sûr, il ne produit pas d'électricité, mais il en consomme moins qu'un réacteur à l'arrêt.

Précautions lors de la construction des centrales nucléaires :

Les centrales sont toutes conçues et construites pour résister aux temblements de terre, aux tsunamis, aux inondations, aux chutes d'avion, aux missiles.
Fukushima DAICHI aurait été conçue pour résister à un tsunami de 5,7 m (6 / 7m).
"le tsunami a été à une hauteur pas prévue"
Le Tsunami du 11 mars est estimé à 14 m (/15m).
Au Japon, des Tsunamis de plus de 30 m ont été enregistrés (19éme siècle) et récemment ACEH en asie 24 m
Le tsunami du 11 mars a atteint (au fond d'une vallée) 38,9 m supérieur aux 38,2 m atteints en 1896.
Le Japon ne dispose pas de prescription de sécurité de niveau national, certaines centrales ont fait l'objet de modifications récemment (2007) suite à une révision de l'évaluation du risque notamment par la construction d'un mur de protection qui a sauvegardé le fonctionnement d'une partie des pompes à DAI-INI. ONAGAWA est construite à 14 m d'altitude.
De même le tremblement de terre prévu était moins puissant (7 fois) que celui du 11 mars (9.0).
Cependant compte-tenu de l'éloignement la secousse locale a respecté la limite de spécification de la centrale.
La réplique à Onagawa n'a pas respecté la limite de spécification de la centrale
La probabilité qu'un avion de ligne (> 5,7 T) s'écrase involontairement sur une centrale est jugée extrèmement faible.
Une enceinte ne peut pas résister à la chute d'un Boeing 747.
Lors de la construction des centrales françaises, l'A380 n'existait pas.
En Allemagne les centrales sont spécifiées (comme l'EPR) pour résister à la chute d'un avion d'arme.
Il se trouve que les centrales en exploitation en France résisteraient à la chute d'un avion d'arme de masse raisonnable, à une vitesse très largement subsonique.
Les centrales EPR sont munies de dispositions de sécurité supplémentaires, mais ne semblent pas sans faire l'objet d'observations de la part des autorités de sûreté dont l'ASN.
La centrale du Blayais au bord de la Gironde a été inondée en décembre 1999 lors de la tempête avec une marée moyenne et alors qu'un renforcement demandé d'une digue destinée à pallier le calage en hauteur du site jugé insuffisant après la construction, n'était pas effectué par l'opérateur. (Rapport Parlementaire)

Emplacement d'une centrale nucléaire :

Pour des raisons de refroidissement la proximité de l'eau, fleuve ou mer est recherchée.
La construction en bord de mer est optimale, lors de la catastrophe, la zone terrestre à évacuer et qui sera condamnée est moitié moindre pour un rayon donné pris en compte, l'idéal étant même un promontoire, (i.e . Cotentin) dont il est plus facile d'interdire l'accès, une île (TMI) ou à défaut de mer, une langue de terre du territoire de l'état concerné (Chooz).

Expériences de Hiroshima et Nagasaki :

Menées à la fin de la deuxième guerre mondiale, elles ont permis de recueillir les données sur un échantillon humain représentatif, qui servent encore à calibrer les niveaux d'exposition dans l'usage du nucléaire. Les masses de matière fissile en jeu ne dépassaient pas à chaque fois les 10 kg, et compte-tenu de la réussite de l'expérience, à l'instar des expériences atmosphériques ultérieures, on peut supposer qu'une part importante du plutonium mis en jeu a été transformé en produit de fission et n'a été pas disséminé tel quel dans l'atmosphère.

L'expérience de Fukushima :

Les Japonais qui se trouvent à proximité de la centrale sont exposés à des doses "non négligeables", qui vont permettre à l'avenir de mieux déterminer la dose minimale.

Roulette japonaise :

Un rapport d'expert estimait en 2007 la probabilité d'un tsunami d'amplitude supérieure à 6m à 10 % sur les 50 prochaines années.
L'accident est due à une erreur de conception et d'évaluation de l'environnement et à l'absence d'acceptation de la remise en cause des données jugées acquises.
Il y a quelques années une manipulation au Japon avait provoqué un accident de criticité (2 morts) (Tokaï-Mura en 1999).
Le déroulement initial (point au 17 Mai).

Roulette russe :

voir Tchernobyl.
Compte tenu de l'implantation, le risque de tsunami était nul, l'évènement est apparu suite à une manoeuvre volontaire exceptionelle aux fins de tests. il s'agit d'un problème de ressources humaines et de contrôle dans l'usage d'une technologie de mise en oeuvre délicate.

Simulations :

De très belles simulations du nuage initial ont été présentées, ce qui montre les progrès réalisés dans les technologies numériques depuis Tchernobyl, et depuis la conception de ces centrales qui est encore antérieure.
A-t-on les moyens et la volonté de simuler maintenant avec les moyens actuels, l'évolution du réacteur, sa résistance, suivant différents scénarios de fusion du coeur voire accident de criticité ?
Ou ces résultats sont ils conservés pour des initiés ?

Le type de centrale accidentée n'est pas le même que celles construites en France :

La centrale de Tchernobyl n'avait pas d'enceinte de confinement (mais une dalle supérieure de 1200 T/2000 T soufflée).
Fukushima Daiichi en a (3 ! / 4 barrières !).
La centrale de Tchernobyl utilise du graphite.
Les centrales plutonigène de filière graphite gaz, Chinon, St Laurent des Eaux, Bugey, ne disposent pas non plus d'enceinte de confinement.
La centrale de Tchernobyl n'utilise pas de combustible MOX (à base de plutonium).
Fukushima Daiichi est refroidie à l'eau bouillante (circuit simple) d'origine General Electric.
Les centrales en France (PWR) disposent (comme à TMI) d'un double circuit de refroidissement (technologie Westinghouse dérivée), ce qui n'est un avantage significatif que pour un incident mineur.


Les situations catastrophiques, sont tellement graves qu'elles doivent rester impensables et surtout impensées,
étant impossibles leur probabilité est nulle,
il n'y a alors pas besoin de s'en soucier.

Dit autrement n'est-ce pas la même chose :

La démarche de sûreté en vigueur :

La démarche de sûreté en vigueur impose à l’exploitant de garantir, sur la base d’hypothèses très pénalisantes, la résistance de l’installation à des accidents de référence, et de démontrer que des dispositions suffisantes sont prises en terme de conception et d'exploitation pour que les conséquences de ces accidents soient acceptables.
Les « études probabilistes de sûreté » complètent cette approche : sont envisagées et combinées des défaillances matérielles et des erreurs humaines pour évaluer la probabilité de conséquences inacceptables.
Ces deux approches n’étudient toutefois pas les scénarios d’accidents dont la probabilité d’occurrence est extrêmement faible.
Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France »
André-Claude Lacoste président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)

Les enceintes de confinement sont conçues et testées pour résister aux situations accidentelles de dimensionnement.
mais pas au delà !


La perte de l'alimentation électrique du site pour une longue durée n'a jamais été prise en compte dans la sécurité des centrales nucléaires.
Dans le cas de Fukushima aucun exercice n'a sans doute été fait pour démontrer la possibilité d'utiliser des groupes mobiles en cas de panne supérieure à 8 H.

Audit des centrales françaises et européennes

Il est demandé aux Opérateurs et constructeurs sous six mois d'évaluer les conséquences de situations non prises en compte dans la conception et la construction des centrales.
(c'est à dire celles écartées comme les plus improbables car les plus graves ou les plus coûteuses)
Absence d'alimentation électrique, tremblement de terre plus important que spécifié, etc ..
Ceci n'avait probablement jamais été demandé ni effectué depuis TMI ou Tchernobyl.
Certaines circonstances, sabotages volontaires, guerre, chute d'aéronef .. ne devraient pas être prises en compte à la demande expresse des autorités françaises.

Eau faiblement contaminée :

Eau dont la radio-activité ne dépasse pas 100 fois la limite de sécurité légale.


Niveau de sévérité de l'évènement :

Sur une échelle EPS graduée actuellement de 1 à 7 (pour Tchernobyl), l'évènement a été classé initialement 4 par les japonais, affirmant par cela une similitude avec TMI, et une confiance dans le confinement. L'ASN française l'a classé très vite au niveau 6. Compte-tenu de la multiplicité des réacteurs et des piscines sur le site, des explosions multiples, de la situation réelle perceptible, et des perspectives de résolution, une parité avec Tchernobyl a paru rapidement raisonnable. Les Japonais viennent de reconnaître au bout d'un mois le 12 avril une telle appréciation portant le niveau à 7.
Tout en précisant que seul 10 % des rejets aériens de Tchernobyl ont été effectués à ce jour (ce qui sera repris dans les médias) TEPCO laisse entendre que les conséquences définitives pourraient même être plus importantes.
Le rejet aérien effectué est estimé à 10 % de celui de Tchernobyl, principalement dans les premiers jours.

Durée des travaux de suivi :

La situation sur place reste imprévisible. (fin Mars .. )

(tel qu'annoncé au 14/04) Plusieurs mois (2 / 3 si tout va bien) pour stabiliser thermiquement les réacteurs.
(3/9 mois TEPCO au 18/4)
6 mois au moins pour stabiliser (PM)
20 ans pour avoir un bilan (expérimental) sur la santé humaine.
5 ans pour retirer le combustible avec des grues spéciales (Toshiba).
14 ans ont été nécessaires pour TMI.

Rejets :

400 000 TeraBequerels en 550 m3 du 1er au 6 avril.
Au 12 avril la radioactivité des matières relâchées dans l’atmosphère est estimée à environ 370 000 TBq en équivalent iode-131 par la NISA et à environ 630 000 TBq par la NSC (Commission de sûreté nucléaire japonaise).
Pour comparaison, l’activité totale de radioéléments rejetés lors de l’accident de Tchernobyl : 5 200 000 TBq.
Début juin les rejets initiaux ont été réévalués d'un facteur 2.
770,000 terabequerels - environ 20 pourcent de l'estimation pour Tchernobyl

Effet de seuil :

Il ne semble pas y avoir d'effet de seuil statistiquement démontré en matière d'effet radiologique d'origine nucléaire.
Un mécanisme évoqué consiste à considérer l'absence de conséquence sur les systèmes biologique dans la mesure ou ceux-ci disposent de processus auto-réparateurs masquant les effets initiaux des radiations. Ces processus seraient systématiquement totalement efficaces en dessous d'un certain seuil (en débit ? en dose ?) et moins efficace au dessus. Il est bien évident que ces phénomènes sont grandement variables selon les individus, avec vraisemblablement une composante génétique.
Le concept de seuil est cependant satisfaisant pour l'esprit, de nature à rassurer, et providentiel dans l'approche économique, voire médico-technique du problème.

Limites et niveaux de dose :

niveau de dose limite conseillé en cas d'urgence (Japon 2011) :
250 milliSieverts
100 milliSievert/H
travailleurs du nucléaire (France 2011):
20 milliSievert cumulés /an glissant (1,5 mSv/mois) (août 2003 précédemment 35 (1992 CERN /UK 15 msV)) USA 50 milliSievert/an 100 mSv/5 ans
Allemagne (pompiers) :
15 mSv (annuel)
100 mSv (sauvetage de vie 1 fois/an)
250 mSV (Catastrophe 1 fois/vie)
400 mSv (carrière)

public général :
1 millisievert par an (hors radioactivité naturelle)

constaté en limite de la zone de 30km :
1,4 millisievert ( par jour ?)
site de la télévision japonaise
des doses de 10 millisieverts cumulées depuis le début (20 jours) à certains endroits à 40 Km.
0,97µ Sv/H à certains endroits à Fukushima

effet différé stochastique : risque de cancer (risque aléatoire aggravé reconnu et établi à partir de)
100 milliSievert (en moins de 8 H)
5% de risque pour 1 Sievert (effet linéaire) effet immédiat déterministe (nausées etc ..)
1 Sievert/H (0,7 à 1,5 Sievert) (plus de qq sec)
mal des rayons à partir de 150 mSv ? (réf Allemagne)
effet létal :
souvent différé de quelques mois 3 Sieverts (300 rem) de bonnes chances, 4,5 Sieverts (50%), > 5 Sieverts parfois récupérable, 8 - 10 Sieverts mort assurée.
une référence US
Aucun des irradiés à plus de 6 Sieverts à Tchernobyl n'a survécu plus d'un mois.

radioactivité naturelle :
corps humain 8000/10000 Becquerels (désintégrations par seconde)

La contamination :

La prise orale de 1000 Bq Cs-137 se traduit par une charge de 14 mSv.
10 000 Bq/kg constatés en 2008 sur des champignons bavarois suite à Tchernobyl.
En cas d'"exposition interne" le suivi de l'"activité incorporée" se traduit par le calcul de "doses efficaces engagées".

Terminologie :

L'action des rayonnements ionisants sur un organisme se décompose en irradiation et contamination qui sont deux choses différentes.
L'irradiation concerne des produits radioactifs situés en dehors de l'organisme.
La contamination interne concerne des produits radioactifs déposés à l'intérieur de l'organisme, par inhalation ou ingestion.
Une nouvelle terminologie probablement jugée moins anxyogène les désigne respectivement par exposition externe et exposition interne.

Eléments de langage :

la radioactivité mesurée à (peu importe) ne constitue pas une menace immédiate pour la santé humaine.
A un niveau de 100 à 200 mSv, à l’appui d’études épidémiologiques et aussi des recherches scientifiques actuelles, on considère qu’il n’y a pas d’effets délétères sur la santé.
La présence d’iode radioactive à des niveaux très faibles. Ces valeurs sont sans impact sanitaire pour les populations ou l’environnement
La quantité d’iode présente dans l’environnement diminue de moitié tous les huit jours.
Les dernières informations indiquent que les enceintes de confinement seraient demeurées intactes.
La radio-activité du plutonium est arrêtée par une simple feuille de papier.
(mais il est vraiment déconseillé de le respirer ou de l'avaler !)

Autres éléments de langage :

L'iode 131 n'est pas un gaz à effet de serre.

La vapeur d'eau est un gaz à effet de serre.

L'énergie nucléaire est une énergie non renouvelable.

Les réserves d'uranium sont du même ordre de durée que pour le pétrole, si l'on n'augmente pas le nombre des utilisateurs et la pression sur la ressource en vendant partout des centrales nouvelles.

L'énergie nucléaire n'est plus pour la France une source d'indépendance nationale à long terme, l'uranium étant importé.

La concentration de la fourniture d'énergie électrique sur l'énergie nucléaire à 80 % constitue une vulnérabilité.

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Liens divers (sans aucune garantie bien sûr) :

  • Accidents
  • Chronologie_des_accidents
  • Centrale_nucléaire
  • Faibles doses Il est intéressant de comparer les versions de Wikipedia en différentes langues, notamment pour les effets radiologiques les unités et leur interprétation.
  • Hydrogène et fusion du coeur et autres éventualités
  • catastrophe-de-fukushima.fr
  • www.sortirdunucleaire.org
  • 200 000 cancers
  • l'eau du robinet a San francisco
  • l'eau de pluie à San francisco
  • TEPCO n'est pas assuré
  • Dose d'un état du réacteur nucléaire réacteur nucléaire Hukushima
  • Un fil de réflexion en anglais sur les défauts de conception
  • Pas de comprimés d'iode pour les français
  • Fukushima leaks : 30 ans d’accidents et de mensonges à la centrale nucléaire de Fukushima !! (instructif)
  • Glasnost sur Fukushima
  • Situation au 11 avril réplique
  • Sylvestre Huet Libération
  • TEPCO un exemple
  • Le risque connu depuis 1972
  • Relèvement des doses acceptables pour les Européens
  • Règlement Européen en cas d'accident nucléaire
  • Planches sur la radioactivité autour de Fukushima
  • Auf deutsch: Le danger des piscines
  • On va éviter la catastrophe nucléaire
  • Contamination de la France

  • WEBCAM de la centrale Dai-ichi (1)
  • Des photos de la centrale Dai-ichi
  • Diaporama
  • Vasiily Nesterenko 5MT ?
  • Ce que serait l'accident majeur
  • Onagawa
  • Radio-activité au Japon en temps réel
  • Risque des centrales nucéaires
  • Même s’il y avait un accident de ce type tous les ans, je considérerais le nucléaire comme une énergie intéressante
  • Nature
  • Arnie Gundersen
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  • Les informations du réseau CTBTO
  • Les informations du réseau CTBTO ne sont pas publiées
  • TEPCO a-t-il bien géré la crise à Fukushima
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    Ban Ki-Moon secrétaire général de l'ONU Kiev 21/04/2011

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  • Un commentaire sur le blog de Paul Jorion
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  • Un mois après aucun contrôle en place en France à l'arrivée du traffic maritime (§7.3.2)
  • Blog US pertinent
  • NUCLEAR ENGINEERING AND TECHNOLOGY, VOL.41 NO.5 JUNE 2009
  • Collection de vidéos diverses et actualisées
  • Radioactivité : unités et ordres de grandeurs
  • Données du CTBTO
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  • Steam explosion experiments using partially oxidized corium
  • Un expert conteste la résistance de l'EPR
  • Le choix du nucléaire, une croyance.
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  • Quelle assurance pour un accident nucléaire ?
  • Images de "Containment Building"
  • Images de "fukushima nuclear accidents"
  • global-chance.org
  • Tout sur le corium de Fukushima
  • La preuve par Fukushima: pas de nucléaire sans catastrophe (14/03/2009)
    Documents IRSN :
  • réacteurs à eau bouillante
  • installations sureté
  • environnement
  • radioprotection
  • Résumé explicatif

  • "Dès le début, il y a eu une forte prise de conscience du danger potentiel à la fois de la criticité nucléaire et de la libération de matières radioactives.
    Il y a eu trois accidents de réacteur majeurs dans l'histoire du nucléaire civil - Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima. Une a été contenue, sans nuire à personne, la suivante a consisté en un feu intense sans possibilité de confinement, et le troisième a mis à rude épreuve le confinement, permettant une libération mineure de radioactivité.
    Ce sont les seuls accidents majeurs à avoir eu lieu en plus de 14.400 années-réacteur cumulées d'exploitation commerciale dans 32 pays.
    Les risques des centrales nucléaires à l'ouest, en termes de conséquences d'un accident ou une attaque terroriste, sont minimes par rapport aux autres risques généralement acceptés.
    Les centrales nucléaires sont très robustes"
    * La sécurité est atteinte grâce à la "défense en profondeur".
    Récents :
  • LES CENTRALES NUCLÉAIRES ACTUELLES SONT SANS DÉFENSE, par Jean-Louis Basdevant
  • Pastilles d'iode
  • ... si le combustible fond, il percera la cuve (ce qui est possible, mais ne s’est pas produit pour Three Mile Island (TMI), bien que de l’hydrogène ait été dégagé dans l’enceinte de confinement) et qu’il y aura explosion et ruine de l’enceinte de confinement et qu’on devra construire un sarcophage. Ceci est complètement faux comme l’a montré l’accident de TMI, ou l’enceinte résista parfaitement à l’explosion hydrogène. De plus, depuis TMI, de nombreuses mesures ont été prises pour réduire fortement la probabilité de fusion du cœur, et surtout, pour empêcher toute ruine de l’enceinte de confinement (recombineur d’hydrogène pour empêcher toute explosion hydrogène, dispositif muni de filtres (sable) permettant une décompression automatique de l’enceinte de confinement sans rejets dangereux)...
    Inéluctable, par Hervé Nifenecker (Sauvons le climat) 10 novembre 2008